Que faire en cas de prise de risque par rapport au VIH ?

Vous avez pris un risque ?

N’attendez-pas : Vous pouvez prendre un traitement afin d’éviter l’infection par le VIH. Appelé PPE (prophylaxie post-exposition) / PEP (post-exposure prophylaxis) ou TPE (traitement post-exposition) ce traitement se prend le plus tôt possible, dans les 72h suivant la prise de risque au maximum.

Pour rappel, vous êtes potentiellement exposé-e au risque d’une contamination par le VIH dans les situations suivantes :

  • Rapport avec pénétration non-protégée.
  • Fellation avec éjaculation non-protégée.
  • Préservatif / condom qui glisse ou se déchire pendant une pénétration.
  • Partage de matériel d’injection ou d’inhalation de produits (seringues, pailles, pipes).
  • Tatouage ou perçage avec une aiguille qui n’est pas neuve ou stérilisée.
  • Partage d’objets personnels (rasoir, brosse à dents, jouet sexuel) qui ont pu être en contact avec des sécrétions ou du sang.

Dans le cas d’une prise de risque, les gestes à réaliser sont :

  • Ne pas attendre.
  • Appeler une ligne d’écoute / de service téléphonique qui pourra faire une première évaluation du risque et vous indiquer l’adresse du service d’urgences le plus proche.
  • Voir un médecin le plus tôt possible après la prise de risque, au plus tard dans les 48 heures, aux urgences ou dans une clinique spécialisée.

Aux urgences :

  • Ne pas attendre dans la file d’attente.
  • Demander à voir un médecin à l’accueil. Vous n’êtes d’ailleurs pas obligé de donner tous les détails à l’accueil : vous pouvez simplement évoquer un accident d’exposition au VIH (et le délai écoulé), cela vous permettra de voir un médecin rapidement, quelle que soit l’heure.
  • Si possible venez avec votre partenaire, cela facilitera l’évaluation du risque pris pour le médecin. Si votre partenaire est séropositif, il est préférable qu’il amène ses derniers bilans sanguins.

Avec le médecin :

  • Le médecin va vous demander de préciser le risque d’exposition au VIH (date du rapport, statut sérologique du partenaire si vous le connaissez, type de rapport, etc.).
  • Informez le médecin si vous prenez des médicaments particuliers et/ou si vous avez des problèmes de santé.
  • Si vous n’êtes pas à l’aise avec le fait d’expliquer que vous êtes trans, pensez à vous faire accompagner. Des ami-e-s et/ou des associations de personnes concernées peuvent vous accompagner aux urgences.

La traitement

  •  Les services d’urgences disposent de « kits » de médicaments pour 2 à 3 jours. Un kit vous sera donc donné et vous prendrez rendez-vous dans les jours suivants pour la suite.
  • Quelques jours plus tard, un médecin spécialiste du VIH réévaluera le bienfondé du traitement en fonction des résultats des premières analyses, et de la façon dont vous le supportez. Si l’intérêt du traitement est confirmé, vous obtiendrez une ordonnance pour 4 semaines.
  • NB : Le traitement peut avoir des effets physiques indésirables (diarrhées, nausées, fatigue, vertiges, maux de tête).
  • Le traitement peut par ailleurs être déstabilisant psychologiquement. Des ami-e-s et/ou des associations de personnes concernées peuvent vous soutenir !
  • Attention, la PEP ne protège pas contre un nouveau risque de contamination ! Il est donc important de continuer à se protéger pendant la prise du traitement.

Et après ?

  • Un nouveau test de dépistage vous sera reproposé au bout d’un mois après la fin du traitement, puis, après un délai de sécurité de 2 à 3 mois.

Ressources complémentaires sur T&V :